« Tenter, braver, persister, persévérer, s'être fidèle à soi-même, prendre corps à corps le destin, étonner la catastrophe par le peu de peur qu'elle nous fait, tantôt affronter la puissance injuste, tantôt insulter la victoire ivre, tenir bon, tenir tête ; voilà l'exemple dont les peuples ont besoin, et la lumière qui les électrise.»

Reprenons à notre compte les mots de Victor Hugo.

Des postures se tiennent, des batailles se livrent, qu’importe l’issue. Certains principes et certaines libertés ne peuvent souffrir qu’ils soient atteints pour si peu que ce soit.

Leur vertu et leur légitimité en sont accrues si elles sont couronnées de victoire.

Mais il ne faut pas pour autant s’en enorgueillir et se reposer sur des lauriers qui auront sitôt fait de se dessécher.

Vous l’aurez constaté, le box vitré de la salle numéro quatre a été démantelé.

Il ne s’agit pas d’une victoire des avocats, mais le rétablissement d’une situation qui n’aurait jamais dû être modifiée et la garantie de conditions dignes et humaines d’un procès à la hauteur de nos valeurs et de notre démocratie. L’époque est à l’exemplarité, ceci en est une belle illustration.

Il s’agit d’une victoire pour la justice.

D’autres se sont associés à ce combat, le Défenseur des Libertés, la Cour Européenne des Droits de l’Homme, le Contrôleur des Lieux de privation de liberté…

Et j’ose croire que nombre de magistrats approuvent cette initiative.